citations,poèmes et proses au fil du jour...en français et traduit en espagnol
Et le soleil m'enveloppe sous sa lumière,une douce caresse sur mes paupières comme il sait si bien le faire. Aujourd'hui est un
jour particulier,émouvant et remplit de confidences...Il est bien tôt ce matin quand j'arrive à la station de bus, je monte dans celui qui va me conduire vers mes souvenirs et je m'installe côté
fenêtre pour pouvoir admirer le paysage. Destination: le village de mes parents, Penaranda de Bracamonte,ils y sont nés et ...ils y sont morts.
J'arrive une bonne demi heure plus tard, un peu tôt pour acheter un bouquet de fleurs. Un bon café bien chaud me fera du bien car ici le vent froid souffle sur les toits rouges du village
avec force et autorité.
Et voilà, un bouquet de fleurs dans une main et mon courage dans l'autre, je m'achemine vers le cimetière pour la première fois depuis...enfin depuis qu'ils ne sont plus là. Une fois là-bas, les
eaux de mon coeur débordent en laissant un sillon plein de mots désordonnés qui peu à peu aboutissent et je peux maintenant pardonner....pour encore mieux les aimer...
Bien plus tard, je reprend d'un coeur plus léger le chemin vers le village où je refais le parcours de mon enfance,cette petite fille, un peu garçon manqué, qui essayait de s'évader dans un
monde imaginaire de fée, de magicien et du dragon de lumière qui nous protégeait partout où nous allions...
L'église où parfois j'allais y trouver un peu de quiétude...
la fontaine où nous allions assouvir notre soif d'aventure.
La place principale avec le kiosque au milieu où l'orchestre du village jouait des airs de fête. Je m'engage dans une petite ruelle qui mène vers une petite place où se trouve la maison où
habitaient mes grands-parents maternels.
Je m'arrête quelques minutes au milieu pour regarder le perron(c'était la plus petite maison avec la porte blanche) où je m'asseyais par terre pour jouer à la toupie avec mes cousins et
cousines.
je me souviens...en visite à Salamanque avec mes parents...
Est-ce moi là? Les cheveux courts, ébouriffés, le regard un peu triste ,obstinée face à ma mère,et la silhouette frêle qu'un petit coup de vent m'aurait emporté.
La journée est vite passée et l'heure du retour à Salamanque est arrivé. J'ai mon âme dans un étau mais au fur et à mesure que l'on s'éloigne du village, je me retourne une dernière fois et
j'esquisse un sourire, au revoir papa,maman....Je vous aime...je suis en paix avec moi-même.
Sur le chemin du retour....à travers la vitre,je regarde le paysage,cette terre rude et belle où je laisse une petite fille qui a retrouvé son rire...
(à suivre...) Petite Marie.