citations,poèmes et proses au fil du jour...en français et traduit en espagnol
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A travers la fenêtre entrouverte
Un clair de lune hésitant
Vient se poser sur mes yeux
Séléné sait ce que je veux
Et comme une lame déferlante
Mon âme plonge dans ton univers…
Ah, vie de ma vie ! Quel est ce feu
Qui me dévore sans trêve ?
Tu es l’essence de mon essence
Est-ce une réelle indécence
Quand mes pensées frôlent les tiennes ?
Elles bordent de tendresse ton ciel bleu…
Hier j’ai vu des mains décharnées plonger dans les immondices, avidement. Un être hagard, roseau desséché et brisé, cherchant seulement à survivre dans l’orée d’un monde où la brume de l’indifférence et de l’égoïsme de certains autres le maintienne au bord de l’abîme prêt à l’engloutir au moindre soupir de son âme…Mes yeux débordent. Comment les en empêcher quand ils frôlent les siens ! Les doigts tremblants qu’il referme sur quelques pièces mais il y en a tant et tant…mon cœur se crispe et je ferme les poings, alors je vole au-dessus de cette brume et je t’aperçois toi, si loin mais si près de mon âme que mon amour afflue vers ta lumière qui pointe toujours dans un coin de mes rêves…
Je vois la vapeur du monde, étouffante…
Elle vient, elle vient. Et sur la terre elle pleut
Sournoise, elle approche, rien ne l’arrête !
Chassant même mes rêves
Sauf un seul…Il est fait de nous deux
Je le garde en moi précieusement.
Petite Marie.
A través de la ventana entreabierta
Un rayo de luna vacilante
Se posa sobre mis ojos
Selene sabe lo que quiero
Y como una ola rompiente
Mi alma se zambulle en tu universo…
¡Ay, vida de mi vida! ¿Cuál es ese fuego
Que me devora sin tregua?
Eres la esencia de mi esencia
¿Será una real indecencia
Cuándo mis pensamientos rozan los tuyos?
Bordean de ternura tu cielo azul…
Ayer vi unas manos demacradas zambullirse en la inmundicia, ávidamente. Un ser despavorido, una caña desecada y quebrantada, procurando solamente sobrevivir en el lindero de un mundo donde la bruma de la indiferencia y del egoísmo de algunos otros lo mantienen al borde del abismo, al acecho, para engullirlo al menor suspiro de su alma … Mis ojos desbordan. ¡Cómo impedirlo cuando rozan con los suyos! Los dedos temblorosos que se cierra sobre algunas piececitas, pero hay tantos y tantos… mi corazón se crispa y cierro los puños, entonces vuelo por encima de esa bruma y te percibo tú, tan lejos pero muy cerca de mi alma que mi amor afluye hacia tu luz que punza siempre en un rincón de mis sueños…
Veo el vapor del mundo, sofocante…
Ya viene, ya viene. Y sobre la tierra llueve
¡Solapado, se acerca, nada lo detiene!
Ahuyentando hasta mis sueños
Salvo úno… esta hecho de tú y yo
Lo guardo en mí preciosamente.
Marisol